Mon idée est de mettre en œuvre un serveur. Pour moi un serveur doit fonctionner avec le minimum d’arrêt et surtout faire en sorte de ne pas perdre ou compromettre les données des utilisateurs.

  1. Risque électrique

Un premier risque, assez facile à combler, le risque électrique. Le risque électrique est principalement de 2 types :

  • la coupure générale du réseau électrique, soit au niveau de mon domicile (mon disjoncteur s’est déclenché) soit au niveau de mon fournisseur d’électricité ;
  • les microcoupures électriques, imperceptibles pour l’être humain ou très légèrement par le scintillement des lumières.

La première conséquence serait que le serveur ne puisse plus redémarrer lors du rétablissement de l’alimentation. En cause un matériel rendu défectueux par la coupure nécessitant son remplacement. La deuxième conséquence serait que la machine démarre mais pas le système d’exploitation, ou la base de données ou tout autre logiciel indispensable pour rendre le service souhaité. En cause possible, des fichiers systèmes en cours de modification lors de la coupure qui ne peuvent plus être ré-ouvert. A ce moment, il faudra envisager la meilleure solution selon le cas de figure, une réinstallation partielle ou totale du système. Une solution pour parer à ce risque est d’installer un onduleur. Pour les curieux qui ne connaissent pas les onduleurs, aller voir sur Wikipédia, une description.

Pour une présentation très simple, histoire d’avoir une idée du principe : l’onduleur est un boitier, branché sur une prise murale, équipé de batterie dans lequel rentre le courant alternatif pour le convertir en courant continu. Ce courant continu est nettoyé des microcoupures et autres parasites électriques puis est transformé en courant alternatif (230V-60Hz, par exemple) pour être utilisé, dans mon cas par un matériel informatique. Les batteries de l’onduleur sont là pour pallier à la coupure électrique afin de maintenir la continuité de service ou pour laisser le temps d’arrêter proprement le matériel branché à l’onduleur. Il faut comprendre qu’il existe une grande variété d’onduleur, du plus petit au plus gros, avec une autonomie variable d’un modèle à l’autre. Le petit modèle à ma disposition (Z1 de la société Zenergy) devrait me laisser environ 15min d’autonomie. Il n’est pas neuf donc il y a des chances que ce soit moins.

  1. Risque défaillance disque dur

Le deuxième risque est la défaillance du disque dur. L’impact est immédiat, le serveur ne fonctionne plus et il ne peut plus démarrer. Le seul moyen de redémarrer est d’effectué une réinstallation du système d’exploitation et des programmes. Si des sauvegardes ont été faites, il faudra également les restaurer. Afin de se prémunir un minimum de ce risque, la première action à réaliser est un montage en utilisant plusieurs disques dur. Le fait d’avoir au minimum 2 disques dur va permettre de palier à la défaillance d’un disque pour laisser le temps de remplacer le disque hors service. La technique utilisée s’intitule le RAID, acronyme en anglais pour Redundant Arrays of Independant Disks ou en français « regroupement redondant de disques indépendant ». Le RAID regroupe plusieurs techniques d’assemblage de disque dur selon l’objectif recherché : rapidité, sécurité ou tolérance aux pannes. Pour plus de détail, la page de Wikipédia sur le RAID vous sera un bon point de départ.

Dans mon cas, j’utilise un matériel ancien en 32 bits, la carte mère ne gère pas le RAID donc il me faut une autre solution. La solution retenue est d’utiliser un logiciel qui fera la gestion de 2 disques dur (il n’y a que 2 connecteurs SATA, donc pas trop de choix) en RAID : mdadm. J’aurai donc un RAID logiciel de type 1 et non matériel, les performances seront moindres mais mon serveur n’est pas trop sollicité donc cela devrait suffire. Pour ceux qui ne sont pas encore aller lire la page de Wikipédia sur le RAID, le RAID1 est un montage de 2 disques dur fonctionnant en miroir, c’est-à-dire, ce qui est écrit sur le premier disque dur est automatiquement recopié sur le deuxième. Ainsi si le premier disque venait à s’arrêter, le deuxième prend le relai de façon transparente et averti l’administrateur du problème rencontré.

  1. Défaillance matériel autre que disque dur

Dans ce cas pas de mystère mon serveur va s'arrêter. En effet, mon matériel n'a pas de redondance donc si le processeur, l'alimentation ou la mémoire venait à rendre l'âme tout s'arrêtera. Il faut juste que je ne soit pas trop loin de chez moi pour pouvoir remplacer le matériel défaillant (j'ai quelques pièces d'avances).

Dans un autre monde, j'utiliserai un serveur physique plus résistant au panne car équipé de 2 alimentations, de 2 processeurs, de mémoire vive ECC. Et si nécessaire la solution serait faite de 2 machines identiques pour répartir la charge d'activité et également permettre de palier l'arrêt d'un serveur sur deux.

Aujourd'hui, je ferai avec ce que j'ai et c'est déjà bien assez pour couvrir mes besoins propre. Dans mon prochain billet, je vous présenterai mes choix logiciels avant de vous présenter l'installation de chaque outil.

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